SITES DE PRATIQUE

L’escalade peut être pratiquée :

  • sur structure artificielle : vérifier auprès du propriétaire ou gestionnaire la conformité aux normes (certificat de conformité), et l’état apparent de l’installation.
  • sur site naturel : Sites d'escalade répertoriés par la FFME

Les sites de via ferrata ne sont pas répertoriés car l’activité en tant que telle est interdite à l’école.
 

ENCADREMENT

  • Élémentaire :
    • le maître + 1 adulte agréé jusqu’à 24 élèves
    • le maître + 2 adultes agréés de 25 à 36 élèves.
  • Maternelle :
    • le maître + 1 adulte agréé jusqu’à 12 élèves
    • le maître + 2 adultes agréés de 13 à 18 élèves
    • le maître + 3 adultes agréés de 19 à 24 élèves
    • le maître + 4 adultes agréés de 25 à 30 élèves

Deux cas peuvent se présenter :

  1. le maître est compétent (enseignement et sécurité). Avec l’aide d’intervenants non-qualifiés, il assume l’ensemble de l’effectif du groupe-classe (ateliers, déplacements). Pas de possibilité de groupes autonomes. La classe fonctionne en un seul groupe. L’enseignant doit alors assurer, non seulement l’organisation pédagogique de la séance, mais également le contrôle effectif de son déroulement. Pour cette forme d’organisation les conditions doivent être optimales (voies de difficultés réduites, ensemble de la zone à vue).
  2. le maître estime sa compétence limitée ou souhaite constituer des groupes autonomes :
  • Il fait appel à un ou plusieurs intervenants qualifiés et agréés. Les élèves répartis en groupes dispersés sont encadrés par des intervenants extérieurs qualifiés et l’enseignant n’a en charge aucun groupe en particulier. Son rôle est le même que dans le cas précédent. Le contrôle sera adapté aux caractéristiques du site et à la nature de l’activité. L’enseignant procédera au contrôle successif du déroulement de la séance dans les différents groupes et à la coordination de l’ensemble.
  • Les élèves répartis en groupes dispersés sont encadrés par des intervenants extérieurs qualifiés et l’enseignant a en charge directement l’un des groupes. L’enseignant n’aura plus à assurer le contrôle du déroulement de la séance. Son action consistera à définir préalablement l’organisation générale de l’activité avec une répartition précise des tâches et à procéder a posteriori à son évaluation.

Dans ces trois situations, il appartient à l’enseignant, s’il est à même de constater que les conditions de sécurité ne sont manifestement plus réunies, de suspendre ou d’interrompre immédiatement l’activité.

Seuls les intervenants qualifiés, agréés par la DSDEN, peuvent prendre un groupe en autonomie.

Les groupes confiés à des intervenants qualifiés et agréés sont autonomes à condition que le maître :

  • connaisse l'identité et le numéro d’agrément de chaque intervenant auquel il remet la liste des élèves du groupe
  • ait prévu l’organisation et la répartition des tâches
  • sache où se trouvent les élèves

Le maître, présent sur le site, procède en début et fin de séance, au transfert de prise en charge des élèves avec les intervenants agréés.
 

INTERVENANTS AGRÉÉS

Quatre catégories :

SÉCURITÉ

  • Voir la page les Equipements de Protection Individuel (EPI)
  • Sur structure artificielle, sans encordement, la réception doit être aménagée et adaptée aux chutes éventuelles (sol souple, tapis...)
  • La connaissance par les élèves des risques objectifs et le strict respect des consignes participent à l’acquisition d’attitudes de sécurité indispensables
  • La pratique sur des voies de plusieurs longueurs ainsi que la Via Ferrata sont interdites
  • En cas d’encordement, le port d’un casque d’escalade est obligatoire pour tous les élèves sur site naturel
  • Un baudrier adapté à la taille des élèves est nécessaire pour l’encordement
  • Vérifier l’état du matériel utilisé : cordes, baudriers, connecteurs...
  • En site naturel, les points d’amarrage et d’assurage doivent être vérifiés avant toute utilisation.
     

RECOMMANDATION SUR LE POINT D'ASSURAGE
Appareil type Gri-gri, EDDY...

  • Du point de vue des normes, ces appareils sont classés dans la catégorie des Dispositifs de freinage semi-automatiques, (Norme Pr EN 15151 partie 1). Cela signifie qu’ils ne sont pas conçus pour freiner automatiquement, mais qu’ils nécessitent une action de l’utilisateur pour fonctionner correctement.
  • En ce qui concerne les appareils tels que Gri-Gri, Cinch, Sum et Eddy pour les plus courants, il faut, pour bénéficier de leur bon fonctionnement tenir à la main la corde en aval de l’appareil, c’est à dire le brin libre. Autre problème, certains de ces appareils ne bloquent pas en facteur zéro.

Un exemple : le grimpeur, après avoir mousquetonné de nombreuses dégaines (donc avec beaucoup de frottement le long de la chaîne d’assurage), arrive au point de moulinette et se pend à la corde sans choc. Dans ce cas la faible vitesse de défilement de la corde peut faire en sorte que la came de freinage n’entre pas en action et ainsi le grimpeur file vers le sol sans freinage.

  • La consigne de ne jamais en aucun cas lâcher le brin libre est importante, surtout à l’arrivée au sommet d’une voie et au moment de commencer la descente en moulinette.
  • L’assurage des élèves par leurs pairs demande une attention rigoureuse et permanente de l’encadrement.
     

BIBLIOGRAPHIE

  • J.L. Laborde et F. Vacher : « Adapter ses déplacements à des environnements multiples, variés, nouveaux », Tome 2, Vigot, 2003
  • « Mémento de l’escalade », FFME, 2006
  • J.P. Verdier : « Escalade, s’initier et progresser », Amphora sports, 2004
  • S. Testevuide : « L’escalade en situation : Observer et intervenir », Editions Revue EPS, 2002